GÉNÉRAL PIERRE DE VILLIERS.
Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon, dit Pierre de Villiers, né le à Boulogne en Vendée, est un général d'armée français, chef d'état-major des armées du 15 février 2014 au 19 juillet 2017.
Il est le frère cadet de l'homme politique Philippe de Villiers.
Carrière militaire
Après deux années de corniche au Prytanée national militaire de La Flèche, Pierre de Villiers est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1975.
Il entre à la fin de sa formation dans l'arme blindée et cavalerie.
Il est également à trois reprises instructeur des sous-officiers et des lieutenants à Saumur en Maine-et-Loire.
En juin 1999, il commande pendant cinq mois le bataillon d'infanterie mécanisée de la brigade Leclerc, entrée en premier au Kosovo avec l'opération KFOR.
Pendant douze ans, il est en poste à Paris à l'état-major de l'Armée de terre , puis à l'inspection de l'armée de Terre et membre de la direction des affaires financières du ministère de la Défense.
De septembre 2003 à juin 2004, il est auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des hautes études de Défense nationale.
Adjoint au chef de cabinet militaire du Premier ministre le 1er juillet 2004, il est promu général de brigade le 1er décembre 2005.
Il est nommé commandant de la 2e brigade blindée et commandant d'armes de la place d'Orléans le 1er août 2006, fonctions qu'il occupe jusqu'au 31 août 2008.
Parallèlement, de décembre 2006 à avril 2007, il commande le Regional Command Capital (RCC) qui regroupe 2 500 militaires de 15 nationalités différentes lors de la Guerre d'Afghanistan.
Il est nommé chef du cabinet militaire du Premier ministre à compter du 15 septembre 2008, fonction qu'il occupe jusqu'en mars 2010, date à laquelle il est remplacé par Bernard de Courrèges d'Ustou.
Par décret du , il est nommé aux fonctions de major général de l'état-major des armées.
Le , il devient chef d'état-major des armées, succédant à l'amiral Édouard Guillaud.
Chargé des attaques contre l'État islamique après les attentats du 13 novembre 2015, il juge que les nécessaires attaques militaires contre cette entité ne peuvent à elles seules garantir la paix et la sécurité, tout en appelant à conforter les moyens de l'Armée française.
Il coordonne les opérations extérieures Barkhane au Sahel, Sangaris en République centrafricaine et Chammal en Syrie et en Irak.
Il est également en charge de l'opération intérieure à caractère antiterroriste, Sentinelle.
En décembre 2016, il s'exprime en faveur de l'augmentation du budget des armées, demandant sa hausse progressive pour le porter de 1,7 à 2 % du produit intérieur brut (PIB).
En mars 2017, durant la campagne présidentielle, le général Pierre de Villiers prend position publiquement pour l'augmentation du budget de la défense d'environ trois milliards d'euros par année, jusqu'en 2022, avec l'objectif d'atteindre 2 % du PIB.
Note : le candidat Emmanuel Macron s'est engagé sur 2%, en 2025.
Il est reconduit dans ses fonctions de chef d'État-Major des armées, le .
Le jeudi , il expose à huis clos devant la commission de la Défense à l’Assemblée nationale son désaccord avec les 850 millions d’euros d’économies réclamées pour l'année 2017 aux armées.
Bien que donnés à huis clos, ses propos apparaissent dans la presse.
Le 13 juillet 2017, lors du traditionnel discours aux armées, le président de la République, Emmanuel Macron, rappelle qu'il est "le chef" des armées et conteste sèchement les critiques publiques du général de Villiers quant à la politique de réduction budgétaire imposée aux armées.
La situation semble s'apaiser le 14 juillet avec le traditionnel défilé où le président et le général de Villiers paradent ensemble dans le même véhicule.
Mais, le soir même, le chef d'état-major réitère ses critiques sur sa page Facebook en écrivant : « Parce que la confiance expose, il faut de la lucidité. Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu’on vous l’accorde ou que vous l’accordiez. Elle est marquée du sceau de la facilité. »
Dans le Le Journal du dimanche du 16 juillet, Emmanuel Macron se montre une nouvelle fois très ferme et ouvre la porte à une possible éviction du chef d'état-major.
« La République ne marche pas comme cela », indique le chef d'Etat.
« Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change. »
Il démissionne de ses fonctions le mercredi 19 juillet 2017; ce « fait sans précédent depuis 1958 » est, selon Le Monde, un événement historique.
Source : Wikipédia.
Photo : Claude Truong-Ngoc septembre 2015.