Mémorial de Tafanelli Marc.

Mémorial de Tafanelli Marc.

LA CATASTROPHE AÉRIENNE DU MONT SAN PETRU.

 

Le mardi Ier décembre 1981, peu avant 9 heures, un DC 9 super 80, charter yougoslave de la compagnie Inex Adria Aiways s’apprête à amorcer sa descente vers Ajaccio.

Avec six membres d’équipage, 174 passagers ont été invités à passer cette journée de la Fête nationale yougoslave en Corse.

Parmi eux, une dizaine d’enfants dont le propre fils du commandant de bord, la championne de natation du club de Kranij, Spela Rebolt 14 ans, Dare Rebolt vice champion du monde de canoë biplace en 1963.

Le grand avion vert, jaune et blanc se bat contre la tempête qui souffle sur la Corse depuis 36 heures.

A 8 h 52, la tour de contrôle de Campo dell’Oro ne capte plus le signal radio de l’avion.

L’alerte générale est donnée trois minutes plus tard pour des recherches à travers l’ile.

Un sapeur forestier de Petreto Bicchisano qui se trouve dans la forêt de Valle Malle signale une explosion.

Malgré la tempête et le brouillard qui stagne à 600 mètres d’altitude, le pilote d’une Alouette II découvre ce qui sera désormais la catastrophe du mont San Petru.

Sur près de 2 hectares, entre 1000 et 1300 mètres sont dispersés les débris de l’avion et les corps déchiquetés.

Le lendemain comme pour exorciser l’horreur de la veille, le soleil s’est mis à briller et commence alors la lancinante noria des hélicoptères pour transporter sur le stade du village les 476 sacs contenant les restes humains.

Les habitants les plus valides servent de guides dans la montagne escarpée tandis que la commune entière s’organise et fait corps avec les sauveteurs, les autorités et les journalistes venus du monde entier.

L’identification des corps se fera dans l’église Annunziata de Bicchisano et les sous sols de la Poste.

Une plaque de granit circulaire en forme d’horloge apposée contre le mur de l’église de Bicchisano porte l’inscription en Slovène et en Français « Aux victimes de la catastrophe aérienne – 1 décembre 1981 ».

Deux aiguilles indiquent l’heure : 8 heures 50, celle où la radio de l’avion s’est tue pour toujours.

101 femmes et 79 hommes ont perdu la vie, le plus âgé M. Vrecko Franc né en 1900 et Vidmar Nejc, le plus jeune était un petit garçon de 4 ans.

La peine et la compassion sont toujours présentes, le village reste à jamais marqué par cette catastrophe et un jumelage avec une ville de Slovénie reste un vœu à concrétiser.

Textes: Daniel Breton.
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