ETIENNE-LOUIS MICHELI : NOM DE CODE LÉO.
Etienne-Louis Micheli devenu « Léo ».
A 15 ans, cet adolescent n’est nullement déstabilisé, ni décontenancé par l’alliance temporaire Staline-Hitler ( le « Pacte germano-soviétique »), non plus que par l’interdiction qui frappe le Parti Communiste Français devenu clandestin.
Léo a tant agité et mobilisé les Jeunesses Communistes de Bastia que son activisme avait supplée ou même dit-on « supplanté » jusqu'en 1941, la défaillance du PCF en Corse !
L’historien Sylvain Gregori, Directeur du Musée de Bastia, précise :
« Ensuite en 1942, il n'a pas 20 ans mais il est promu responsable aux cadres du parti pour la Haute-Corse.
En mars 1943, il prend la tête des émeutes de Bastia.
Exclu du lycée, surveillé par la police qui l'a fiché comme meneur communiste, il est rapidement contraint à la clandestinité totale.
Il participe aux réunions, de la direction PC corse et du Front National de Libération de la Corse à Porri-di-Casinca (le 4 mai) où est arrêtée, la décision d'insurrection populaire en cas de capitulation italienne. »
Après les combats ayant opposé brièvement Italiens, patriotes et Allemands, le 8 sept. 43 : Léo co-organise la prise de la sous-préfecture, de la Banque de France et des locaux des organisations pétainistes « mais la libération de la ville tourne court ajoute S. Grégori.
Le 13 septembre, après avoir franchi le verrou de Casamozza, les Allemands reprennent Bastia.

Léo parvient à fuir vers le Nebbiu et Ajaccio.
Il est ensuite affecté à Alger dans un régiment de Tirailleurs qui prend part à la Libération de la France. »
Source : blogs.mediapart.fr