PORRI DI CASINCA. GROTTE DE LA RÉSISTANCE.
Grotte de la Résistance

A l'été 1943, le quartier général de l'organisation se déplaçait de la grotta paliaghja située dans la montagne de San Gavinu d'Ampugnani, à la grotte de Porri.

C'est une excavation au sommet d'un rocher qui surplombe un torrent, là-haut, non loin des villages de Porri et Sorbo, dans cette Casinca si farouchement patriote.

Damien Vittori l'a aménagée.

Des chênes de belle taille furent déracinés puis replantés pour son camouflage.

Elle est bien gardée par les Vincetti, les Vittori, Bébé Arrighi, Antoine Battesti, Noël Agostini et tant d'autres.

C'est là qu'est installée l'une des imprimeries clandestines de la Résistance.

Le 26 décembre 1942, Emile Reboli, ancien dirigeant syndical, et Robert Pedini, italien anti-fasciste dont le père est incarcéré en Italie, étaient parvenus à s'emparer des caractères et des cadres de l'Imprimerie Nouvelle, propriété du Consulat d'Italie à Bastia.

Robert rejoint la grotte d'où il ne sortira que le 9 septembre 1943.

Plus de 50 000 tracts et les journaux "Le Patriote", et "Terre Corse" seront édités par l'imprimerie du maquis.

Une nuit de juillet 1943, les chemises noires à la recherche de François Vittori, assiègent le village de Porri.

Nul ne souffle mot.

Le commandant ennemi décide de frapper un grand coup.

Des forces imposantes investissent toute la région comprise entre Cazamozza,Barchetta, le col de Saint Antoine et la plaine.

A la mi-août un patriote est fait prisonnier.

Odieusement maltraité, il cédera à la torture.

Les italiens apprennent que le P.C. de la Résistance est dans une grotte entre Pietragiusta et San Bartolomeo.

Arthur Giovoni, François Vittori et Paul Colonna d'Istria avaient bien heureusement quitté la grotte la veille.

Mille deux cents italiens et un cinquantaine d'allemands cernent la montagne.

L'ennemi tente d'intimider la population de San Gavino.

Avant d'investir la maison Leandri, ils tirent des salves, croyant terroriser les femmes.

Mais les femmes se tairont.

Deux hommes, Pierre Novella et Noël Agostini, parviennent à tromper la vigilance de l'occupant.

Après s'être assurés que la radio a échappé à la traque fasciste, ils reviennent au village, l'opération ennemi est un échec.

Au moment de quitter les lieux, un colonel s'adresse à un agent de l'O.V.R.A. :

"On nous a trompés ou ces hommes sont beaucoup plus forts que nous"

Source : porri.eu

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