Eugène Rouher par Pierson.

Eugène Rouher par Pierson.

Si Rouher avait de nombreuses fois prouvé son habileté en matière de politique intérieure, il fut nettement moins avisé en conseillant l'empereur sur sa politique extérieure.

Partisan de l'expédition mexicaine qu'il considérait comme la « plus grande pensée du règne » et favorable à un rapprochement avec le régime sudiste pendant la guerre de Sécession, il ne put empêcher ni la montée en puissance de la Prusse, ni l'écrasement par cette dernière d'une France isolée et mal préparée, ni la chute du régime entraînée par ce désastre (1870).

Resté fidèle à Napoléon III, Rouher lui rendit souvent visite dans son exil anglais pour le tenir informé des affaires de la France.

Après avoir été battu dans deux circonscriptions lors des élections complémentaires de juillet 1871, il fut élu représentant de la Corse en février 1872 et rejoignit le groupe bonapartiste de l'Appel au peuple à l'Assemblée nationale.

Il réorganisa alors le parti bonapartiste avec l'aide de Jules Amigues et de Paul de Cassagnac et en prit la direction après la mort de Napoléon III (1873).

Malgré un certain retour en force attesté par des résultats plus qu'encourageants aux élections de 1876 et 1877, le parti bonapartiste souffrit de son tiraillement entre le conservatisme autoritaire de Rouher et le libéralisme démocrate de Napoléon Jérôme.

La rivalité entre les deux hommes (et leurs conceptions respectives) culmina d'ailleurs lors de leur duel pour la circonscription d'Ajaccio (1876).

Réélu député de Riom en 1877, Rouher conserva son rôle d'apologiste de l'Empire jusqu'à la mort du prince Eugène (1879).

Politiquement affaibli par cet événement (qui plaçait son rival, Napoléon Jérôme, à la tête d'un mouvement bonapartiste déjà condamné par l'irrésistible ascension des républicains), Eugène Rouher se retira alors progressivement de l'arène politique et ne se représenta pas aux élections législatives de 1881.

Foudroyé par une attaque en 1883, il mourut le 3 février 1884 à son domicile parisien (37, rue de la Bienfaisance) et fut inhumé en 1885 à Broût-Vernet (Allier).

Source : fr.wikipedia.org

Retour à l'accueil