NAPOLÉON AU COLLÈGE D'AUTUN.

Napoléon, il avait alors neuf ans et demi, et Joseph entrèrent au collège d’Autun le 1er janvier 1779.

Ils furent aussitôt l’objet des taquineries de leurs jeunes camarades.

Joseph ne paraissait guère s’en émouvoir, mais le petit Napoléon, les nerfs frémissants, les déconcertait par son impétuosité ; on ne tarda guère à le laisser tranquille.

« … Il y apporta (au collège) un caractère sombre et pensif ;

il ne s’amusait avec personne et se promenait ordinairement seul, ayant, pour ainsi dire, l’air de calculer déjà l’avenir, du moins je le suppose d’après une petite conversation auprès du poêle…

Il répondit aux pensionnaires qui le contrariaient sur la prise de la Corse :

Si on n’avait été ( les français ) que quatre contre un, on n’y eut point réussi ; mais on était dix…

J’étais à côté de Napoléon et je lui dis :

Cependant vous aviez un bon général dans Paoli.

Il me répondit avec un air peiné :

Oui, Monsieur, et je voudrais bien lui ressembler.

Il avait beaucoup de dispositions, comprenait et apprenait facilement.

Quand je lui donnais une leçon, il fixait sur moi ses regards, bouche béante ; cherchait-il à récapituler ce que je venais de lui dire, il n’écoutait plus, et si je lui en faisais des reproches, il me répondait avec un air froid, on pourrait même dire impérieux : Monsieur, je le sais.

« Je ne l’ai eu que trois mois.

Pendant ce temps, il a appris le français de manière à faire librement la conversation, et même de petits thèmes et de petites versions. »


Si Napoléon Bonaparte est resté peu de temps au Collège d’Autun, on peut noter les haltes qu’il fit plus tard dans la ville.


Il est passé par Autun en mai 1798, en partance pour l’Egypte.

Alors qu’il était Premier Consul, en route pour Lyon, il fit halte à l’Auberge de la Poste, (actuel hôtel Saint-Louis) le 10 janvier 1802.

Empereur des Français depuis 1804, et en route pour Milan pour y coiffer la couronne de roi d’Italie, accompagné de Joséphine, il s’y arrêta seulement le temps de changer de chevaux, le 6 avril 1805.

Ces épisodes sont connus par les délibérations du conseil municipal sur les préparatifs nécessaires pour l’accueillir.

On nota un nouveau passage le 31 décembre 1807, sur la route de Turin à Paris.


Enfin en 1815, lors de l’épisode des Cent Jours, ayant quitté l’île d’Elbe et débarqué à Golfe Juan le 1er mars, il fit halte à Autun le soir du 15 mars pour une nuit, avant d’atteindre Paris le 20 mars.

Source : C. Mulliè et ville-impériale.com

Photo : Grenadier Labeille blog.

 

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