JULES MONDOLONI DE PETRETO-BICCHISANO.
 

Jules MONDOLONI est né le 8 juin 1914 à Petreto-Bicchisano de parents cultivateurs.

La tourmente dans laquelle est jeté le monde ne lui laissera pas le temps d’assouvir sa passion des étoiles.

 

Pendant la Guerre:

 

Mobilisé, il prend part à la campagne de France en mai 1940.

Son héroïsme lui vaut cette citation « Commandant un groupe de mitrailleuses au moment de l’attaque ennemie du 9 juin 1940, a assuré seul, pendant plusieurs heures, le service de la dernière pièce, infligeant à un ennemi très agressif de lourdes pertes. Ne s’est replié que sur ordre, après avoir épuisé toutes ses munitions, pour prendre position à Romain où il s’est distingué encore le 10 juin 1940, par son sang-froid, son courage et son esprit de décision. »

 

Fait prisonnier, il s’évade en octobre 1940 et parvient à rejoindre la Corse.

 

C’est un homme aguerri, conscient de la nécessité de la lutte que rencontre Jean Nicoli qui s’adressera à lui pour être l’un des organisateurs du Front National à Petreto-Bicchisano et sa région.

Sa maison située au hameau de Penta sera le rendez-vous de tous ceux qui n’acceptent pas le nouvel ordre établi par les Italiens.

 

Ses missions le conduiront à travers toute la Corse.

Sous son impulsion, l’organisation militaire de la Résistance ne cessera de se renforcer.

 

Le 17 juin 1943 au cours de l’après-midi, huit agents du contre-espionnage italien font irruption dans la salle de la « Brasserie Nouvelle » à Ajaccio, 50 cours Napoléon au moment où quelques dirigeants du FN s’apprêtent à se disperser, s’ensuit une fusillade générale au cours de laquelle Jules Mondoloni et son ami André Giusti tombent sous les coups des renforts italiens.

 

Jules Mondoloni, mortellement blessé est fait prisonnier, transporté à l’hôpital, il rend le dernier soupir 48 H après, sans avoir livré aucun détail de l’organisation.

Ajaccio est en état de siège.

L’écho de la fusillade retentit dans toute l’île et impulse à la Résistance un nouvel élan qui mènera, quelques semaines plus tard, à l’insurrection libératrice du 9 septembre 1943, faisant de la Corse, « le premier morceau libéré de la France », selon les termes du Général De Gaulle 
Par-delà l’hommage rendu à ces deux héros, la Corse reconnaissante honore tous ceux qui au péril de leur vie, en la sacrifiant parfois, ont refusé l’annexion par l’Italie fasciste et lutté pour la liberté, la démocratie, la paix. 

 

Avec André Giusti, il sera décoré de la médaille militaire et cité à l’ordre de l’armée à titre posthume par le Général Giraud.

 

Source : . Corsenetinfos et romainferrandi.jimdo.com

Retour à l'accueil