JEAN CHARLES ABBATUCCI DE ZICAVO.
Jean Charles Abbatucci, fréquemment ortographié Abatucci, né le à Zicavo en Corse.
Mort le à Huningue, dans le Haut-Rhin.
Il est le fils du général Jacques Pierre Abbatucci et de Maria Angela de La Costa.
Élève à l'École d'application de l'artillerie et du génie de Metz, il en sort en 1787, à l'âge de 16 ans, pour entrer dans le 2e régiment d’artillerie à pied comme sous-lieutenant.
En 1793, il passe dans l'artillerie à cheval, que l'on vient d'organiser.
Au commencement de la campagne de 1792, il n’est encore que capitaine d'artillerie, mais sa brillante conduite le fait parvenir, avant la fin de cette année, au grade de lieutenant-colonel.
En 1794, le général Pichegru l'attache à son service en qualité de capitaine premier aide de camp, et c'est sous ses ordres que Pichegru participe à la campagne de Hollande.
Il est ensuite chargé par le général Moreau de préparer le passage du Rhin avec les généraux Bellavène, Decaen et Montrichard, mouvement qui est effectué à Kehl le 26 juin 1796.
Celui du Lech, qu’il effectua le 27 juin 1796, signala de nouveau son intrépidité.
Il fallait franchir devant l’ennemi ce fleuve large et rapide.
Un premier bataillon qu’il envoya fut englouti dans les eaux du fleuve.
Aussitôt, se précipitant à la tête d’un second bataillon, il anime les siens de son exemple et de ses paroles, soutient ceux qui chancellent, sauve ceux que le courant entraîne et les conduit enfin sur les bords opposés où il culbute les Autrichiens qu’il avait déjà vaincus une première fois dans cette journée.
Il soutient un combat opiniâtre à Schweighausen, le 14 juillet, contre le corps de Condé.
Ces succès lui valent les épaulettes de général de brigade le 10 juillet 1796.
Le 12 août, il affronte l'arrière-garde des Émigrés à Wertheim et la poursuit jusqu'à Erkheim.
Le 13 août, il est défait à Kammlach par le duc d'Enghien et manque d'être anéanti.
Secouru in extremis par la 89e demi-brigade, il reprend l'offensive et repousse les Émigrés sur Mindelheim où il fait 1 000 prisonniers.
Il traverse le Lech en Bavière le 24 août 1796 et se signale de nouveau à cette occasion en culbutant les troupes autrichiennes sur la rive opposée.
Abbatucci s'empare alors de Kissing et marche sur Ratisbonne pour couper la retraite de l'ennemi.
Son attitude au cours des opérations lui valent d'être nommé général de brigade.
Le 30 août, il repousse l'attaque sur l'Isar du général autrichien Deway.
Pendant la retraite de l'armée du Rhin et Moselle, il commande l'arrière-garde et dirige au mois de septembre une attaque contre la forteresse de Kehl.
Le mois d'après, il stoppe l'ennemi près de Neubourg.
Il est par la suite chargé du commandement de la place de Huningue.
Cette forteresse, qui couvre la Haute-Alsace, devient d'une grande importance lorsque Moreau repasse le Rhin après les défaites essuyées par Jourdan en Franconie.
Aussi décide-t-il de confier la défense de la place à Abbatucci.
Les Autrichiens viennent mettre le siège devant la ville en même temps qu'ils font le blocus de Kehl, où Desaix et Lecourbe se sont enfermés.
Abbatucci tient tête trois mois durant aux 20 000 hommes de l'armée autrichienne.
Abbatucci est blessé mortellement au cours d'une sortie vigoureuse qu'il dirige dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1796.
Il meurt le 2 décembre, âgé de 26 ans. La perte de ce général hâte la reddition de la place, que les Français évacuent le 5 février 1797.
Source : Wikipédia, C Mulliè, Google.