CENTURI : LE CHÂTEAU DE STOPIELLE.
Centuri : Le château Stopielle, préempté par l’Office foncier pour sauver ce joyau du Cap Corse
Le château Stopielle revêt une grande importance dans le patrimoine du Cap Corse, et par là-même dans le patrimoine insulaire.
Il fait partie des fameuses « maisons d’Américains », spécialités du Cap Corse, construit entre 1860 et 1885 sur la commune de Centuri, il est « l’archétype même de la maison d’Américains.
Il peut y avoir des maisons plus monumentales, d’autres peuvent contenir des œuvres plus exceptionnelles, mais d’un point de vue iconographique, c’est la maison la plus intéressante…
Une saga familiale.
Un combat livré pendant dix années par Elisabeth Martegoute, la descendante de la famille Marcantoni – De Pietri,pour sauver un pan d’une histoire familiale qui épouse, dans un Cap Corse ouvert sur le monde, une mythique histoire collective.
Comme tant d’autres Cap-corsins du 18ème et 19ème siècles, l’ancêtre Ange Marcantoni part du hameau de Cannelle pour faire fortune à Porto-Rico dans la canne à sucre, le café et les chemins de fer.
Il contribue à fonder la ville de Patillas, où il fait souche en épousant une Créole.
Son fils, Giovanni Battista, revient, tradition oblige, au village pour acheter un domaine et construire une grande maison dans lequel son père entend finir ses jours, mais ce dernier meurt avant de revoir sa terre natale.
Son fils reste à Centuri, épouse une Pietri qui lui donne six filles.
Sa mort prématurée à 47 ans laisse sa famille désorientée.
Ses filles, n’ayant jamais travaillé, tentent de maintenir le château à flot, aidées par les gens du village.
Mais la fortune périclite et sombre, comme celle de beaucoup d’autres Corses américains, dans les emprunts russes qui n’ont jamais été remboursés.
Seules deux filles, Aurora et Lolita, passeront leur vie au château.
Aujourd'hui le château Stopielle,est préempté par l’Office foncier pour sauver ce joyau du Cap Corse.
Rédigé par Nicole Mari le Vendredi 30 Décembre 2016. corsenetinfos.corsica
Photo de couverture : Christian Pinatel de Salvador.
Photo : Christian Buffa.