HORACE SEBASTIANI.
Horace François Bastien Sébastiani comte de La Porta et de l'Empire.
Né à La Porta (actuelle Haute-Corse), le 17 novembre 1772.
Mort à Paris le 20 juillet 1851.
Militaire, diplomate et homme politique français.
Fils de Joseph-Marie Sébastiani, tailleur et artisan aisé, et de la signora Maria Piétra Francesca Alterice Franceschi?
Horace Sébastiani fut élevé par son oncle Louis Sébastiani, qui était prêtre et devait devenir évêque d'Ajaccio en 1802 et baron de l'Empire en 1810.
Il fut d'abord destiné à la carrière ecclésiastique, mais la Révolution française vint contrarier ce plan : pour fuir les troubles de la Corse, la famille Sébastiani fut contrainte de passer en France où le jeune Horace obtint un brevet de sous-lieutenant d'infanterie au régiment de Vintimille le 27 août 1789.
Au 18 brumaire, Sébastiani était en garnison à Paris avec son 9e dragons, dont il était désormais le chef de corps avec grade de chef de brigade.
Il prêta à Napoléon Bonaparte l'appui de ses soldats pour chasser les députés récalcitrants à Saint-Cloud.
La paix d'Amiens marqua le début de la carrière diplomatique de Sébastiani : il fut chargé d’une mission importante en Orient : parti le 16 septembre 1802, il fut chargé de faire reconnaître le drapeau de la République cisalpine à Tunis et à Tripoli, puis il se rendit à Constantinople pour y faire des propositions d'alliance.
Il fut ensuite envoyé en Égypte, où il somma le général britannique Stuart d'évacuer Alexandrie comme le stipulait le traité d'Amiens, et effectua également une mission près de Djezzar Pacha, pacha de Saint-Jean-d'Acre, ainsi qu'auprès des puissances barbaresques, pour tenter de les attacher à la France dans la prévision d'une attaque contre les Indes britanniques.
Lors de la campagne d'Autriche, il se distingua à Hollabrunn et à Austerlitz, où il fut grièvement blessé, ce qui lui valut le grade de général de division le 21 décembre 1805.
Ambassadeur à Constantinople (1806-1808).
Le 22 août 1808, Sébastiani fut envoyé en Espagne comme commandant du 4e corps, et concourut aux opérations de l'armée d'occupation sous les ordres du maréchal Lefebvre, qu'il remplaça dans son commandement en janvier 1809.
Sébastiani fut attaché à l'expédition de Russie avec le commandement d'une simple division de cuirrassiers.
Mais peu après, il fut placé à la tête de la division de cavalerie légère du corps Montbrun.
Après des échecs à Drouïa le 15 juillet et Inkowo le 8 août 1812, il se signala à Smolensk et à la Moskowa.
Il entra parmi les premiers à Moscou à la tête du 2e corps de cavalerie.
Pendant la retraite de Russie, il rallia la tête de l'armée et dirigea l'avant-garde.
Il prit ensuite part à tous les combats importants de la campagne de Saxe de 1813.
À la bataille de Leipzig, où il opéra des charges heureuses à la tête de sa cavalerie, il fut blessé d'un coup de lance à la poitrine mais resta malgré cela à la tête de ses troupes.
Il culbuta les Bavarois du général de Wrède à Hanau les 30 et 31octobre 1813 en s'emparant d'un défilé qui assurait la retraite.
Le général Sébastiani se trouva ensuite à la tête de trois régiments de cavalerie de la Garde impériale lors de la campagne de France. Il se signala surtout à Reims, dans le combat où fut tué le général de Saint-Priest, émigré, à Arcis-sur-Aube, où il résista à toute la cavalerie des Alliés, et à Saint-Dizier.
Lorsque Napoléon Ier eut abdiqué, Sébastiani adhéra à la Première Restauration et fut fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Mais, après le débarquement du Golfe-Juan, il se rallia à Napoléon et, durant les Cent-Jours, il fut chargé de la défense de Paris entre Bercy et la Villette.
Il fut également élu représentant du département de l’Aisne.
Après la bataille de Waterloo, il fut , avec La Fayette, d’Argenson, Pontécoulant, La Forêt et Benjamin Constant, l'un des six commissaires désignés envoyé par ses collègues à Haguenau pour traiter de la paix avec les Alliés.
Mais ne put rien obtenir en faveur de Napoléon.
Le 22 septembre 1819, il fut élu député par le collège de département de la Corse.
Mais, le 27 janvier 1826, il redevint député du 3e arrondissement électoral de l'Aisne (Vervins)22, en remplacement du général Foy, décédé.
Il fut appelé, le 11 août 1830, au ministère de la Marine et des Colonies.
Il dut, à cette occasion, se représenter devant ses électeurs de Vervins qui confirmèrent son mandat le 21 octobre.
Il fut réélu député de Vervins le 5 juillet 1831 et élu, le même jour, dans le 2e collège de la Corse (Bastia).
Il opta alors pour Vervins.
Le 17 novembre 1830, il avait abandonné le portefeuille de la Marine pour prendre celui des Affaires étrangères, qu'il conserva près de trois ans.
il y rentra comme ministre sans portefeuille dès le 22 mars 1833, à la suite de l'intervention russe à Constantinople, car sa connaissance des affaires d'Orient apparut alors utile.
Il fut nommé, le 4 avril 1834, ambassadeur à Naples.
Il quitta ce poste au mois d'août suivant.
Consécutivement à cette nomination, les électeurs de Vervins avaient renouvelé son mandat de député le 14 mai 1834.
En 1831, il s'était remarié avec Aglaé Angélique Gabrielle de Gramont (1787-1842), sœur du 9e duc de Gramont et veuve du général russe Alexandre Lvovitch Davydov (1773-1833).
Le 7 janvier 1835, il fut nommé ambassadeur à Londres.
Il se représenta en Corse le 26 décembre, lors de l'élection partielle provoquée par la nomination de son frère, Tiburce Sébastiani, au commandement de la 17e région militaire, et fut élu député par le 1er collège de ce département (Ajaccio).
Texte : Wikipédia.
Tableau : Horace Sébastiani en uniforme de lieutenant du 49e régiment d'infanterie de ligne en 1793.
Portrait par Jean-Baptiste Paulin Guérin (1783-1855)
Château de Versailles.