LE SOUS MARIN CASABIANCA.
LE SOUS MARIN CASABIANCA.
Il devait initialement s'appeler « Casablanca ». François Piétri, alors ministre de la marine, qui était Corse, s'étonna que le nom du glorieux marin corse Casabianca ne soit porté par aucun bâtiment de la marine nationale. Le nom de « Casablanca » fut donc remplacé par « Casabianca » avant le lancement.
Le 27 novembre 1942, alors que l'annexion de la zone libre par l'Allemagne va entraîner le sabordage de la flotte française à Toulon pour empêcher qu'elle ne tombe entre les mains des troupes allemandes, le capitaine de corvette Jean L'Herminier, commandant du « Casabianca », préfère appareiller et en accord avec ses officiers et son équipage qui veulent reprendre le combat avec les alliés il décide de faire route sur Alger.
Arrivé à Alger, le Casabianca se trouve sous les ordres de l'amiral Darlan jusqu'à l'assassinat de celui-ci, le 24 décembre 1942, par le jeune résistant monarchiste Fernand Bonnier de La Chapelle.
Il passe alors sous les ordres du général Giraud, jusqu'à ce que celui-ci soit définitivement évincé par le général de Gaulle. Quand le bâtiment participe à la libération de la Corse, il est sous les ordres du général Giraud, chef militaire de l'armée française réunifiée. L'opération, réalisée à l'insu du général de Gaulle, sera un des prétextes qui conduiront à l'éviction du général Giraud. En tant que chef militaire, il aurait dû demander l'accord de l'autorité politique, c’est-à-dire de de Gaulle.
Le Casabianca servira principalement à des missions de renseignement et de ravitaillement en hommes et en armes, missions souvent périlleuses comme dans le cas de la mission secrète Pearl Harbour au profit des maquisards corses.
Les premiers agents envoyés seront Toussaint Griffi et Pierre Griffi, Laurent Preziosi, Roger de Saule. Ces hommes procéderont à la coordination politique des réseaux de résistance en vue du débarquement. Ils seront ensuite remplacés par Paulin Colonna d'Istria qui assurera la coordination militaire de ses réseaux avec l'aide du radio Pierre Griffi resté en définitive sur l'île. Le rôle du Casabianca aura été déterminant pour la libération de l'île en septembre 19433. Devenu monument commémoratif, le kiosque du sous-marin Casabianca, est actuellement exposé sur la place Saint-Nicolas à Bastia.
Texte : Wikipédia. Photo Marius Bar de Toulon proposée par François Guy.