LES ANIMAUX SE VENGENT DES HUMAINS,  MAIS NE LE SAVENT PAS.

Innocents et dévorés par les humains, « animaux purs que l’homme n’effraie pas » - cherchez l’erreur - comme l’écrit le poète Paul Éluard, les avez-vous entendus appeler au secours, crier et implorer notre amour, entassés et emprisonnés dans leurs caisses sur le Marché de Wuhan, petit village

de 11 millions d'âmes du centre de la Chine ?

Les avez-vous entendus avant d’être découpés, démembrés, ébouillantés, mangés ?

 

Chauves-souris, serpents, singes, chiens, tous animaux aimants (pléonasme), petits visons trop beaux, marmottes aux grands yeux étonnés, oiseaux tombés du ciel en chute libre, ils vous appelaient au secours, depuis des décennies, tandis que vous célébriez dans vos cuisines, vos restaurants, vos talents d'accommodement de mixtures, dont vous n’alliez jamais voir ce qui s’y tramait.

 

LE CORONA... VIRUS ?

 

C’est la vengeance des innocents qui ne savent même pas qu’ils se vengent.

 

C’est le retour de bâton de moeurs alimentaires ignobles.

 

Mais quelle que soit la culture, de tous temps et en tous lieux, quelles que soient les religions immondes - celles des ciels étoilés des Guides renommés comme celles des mémères et pépères qui, du fond de leurs casseroles, de leurs marmites ou de leurs huiles flamboyantes, ne voient pas plus loin que leur propre vanité, ce qui fait souffrir l’autre - du couteau qui se dresse, coupe et tranche, jusqu’à l’abattoir qui écartèle et aux mains qui étranglent, étouffent, interrompent la vie que personne ne sait refaire et qui ne demande rien d’autre QU’À ÊTRE -

je répète : CE QUI FAIT SOUFFRIR L’AUTRE reste et demeure dé-gueu-lasse (veuillez mettre ici l’intonation du bien-aimé chanteur Renaud ), et tous ceux qui ont su mais n’ont rien dit, rien dénoncé de cette ignoble activité tissée, semaine après semaine, de cruauté tenace envers les animaux comme nous habitants de la Planète Terre, au prétexte de RITES culinaires et commerciaux, n’éveillant même pas notre indignation, notre révolte et notre écœurement, nous voilà en risque d’être touchés et en risque de mort au point précis de notre bêtise, de notre abrutissement individuel et collectif.

 

Tu te planques parce que tu redoutes les atteintes du Coronavirus. Tu as peur ?

Tu restes cloîtré chez toi ?

Tu as raison.

 

Au moins je ne vois pas ta laideur, humain.

 

Mais j’entends encore.

J’entends ton silence assourdissant.

 

Et nulle part, je ne peux ouïr rien d’autre que ces pleurs et ces cris que dans le grand tsunami de trouille qui se lève sur la piétaille humanoïde, nulle part je ne perçois la voix humaine d’un Camus, d’un Saint-Exupéry ou d’un Pascal, dénonçant comme le retour de bâton auquel notre indifférence pouvait cependant bien s’attendre, l’ignoble Place du Marché de Wuhan, où jusqu’à nos Seigneuries Chats et nos Chiens éternels bébés pleins d’amour, sur laquelle ont souffert tant d’animaux qui partout ailleurs sur la Planète continuent sous leurs sublimes pelages, leurs écailles ou leur cuir, de souffrir de notre passive et active violence.

 
 

France Nespo

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