Photo : Dominique Agostini

Photo : Dominique Agostini

LA TOUR GENOISE DE CAPITELLO.

Elle campe sur la côte à l'embouchure du Prunelli, face au golfe d'Ajaccio, à l’entrée Nord de Porticcio.


Il s’agit d’une tour ronde haute de 11 mètres.

Avec ses 42 mètres de circonférence à la base, elle est plus importante que la plupart de ses consœurs, et son architecture est cossue.

Elle vit se dérouler un évènement important de la vie de Napoléon Bonaparte.


Une insurrection des partisans de Pascal Paoli éclata dans l’île en 1793, suite à l’affaire de Sardaigne après laquelle celui-ci fut déchu de son commandement par la Convention devant laquelle il avait été traduit par l’intervention de Lucien Bonaparte, le frère de Napoléon.


Les Bonaparte désormais «ennemis de Paoli» durent se réfugier aux Milelli, la «casa Buonaparte» ayant été pillée.

Napoléon, jeune officier parvint à persuader les commissaires de la République de reprendre la ville.

Une flotte fut donc envoyée dans la baie d’Ajaccio et Napoléon s’installa avec cinquante hommes dans la tour, avec le projet d’attaquer la ville par la terre.

Mais la tour fut assiégée et le projet échoua.

Napoléon parvint cependant à rejoindre la flotte et récupéra sa famille près de la tour.

De là, ils gagnèrent Calvi puis Toulon.

Napoléon ne revit la Corse qu’à son retour d’Égypte.

    Il est une légende plus pittoresque relative à la construction de la tour, reproduite dans le quotidien «La République» du 7 Avril 1897.

Vers 1245, un astrologue renommé vivant à Bastelica, Magnifico Matteo, incita la population de la commune à construire une tour pour lutter contre les Maures, les Pisans et les Génois, ce qui fut fait en sept jours.

Le Grand Conseil d’Ajaccio décida alors de s’emparer de la tour, construite sur son domaine, et envoya un ultimatum aux Bastelicais.

Ceux-ci demandèrent alors à nouveau conseil à Magnifico Matteo qui suggéra, pour éviter une guerre fratricide, de déplacer la tour avec des cordes jusqu’à Bastelicaccia, en profitant du passage d’une comète.

Une belle corde en poil de chèvre fut aussitôt solidement tressée, mais les efforts furent vains: la tour ne bougea pas, et les Bastelicais durent s’entendre avec les Ajacciens.

La tour leur fut cédée contre une forte indemnité et l’engagement de fournir la moitié  de la garnison, dont le commandement resterait aux Bastelicais.

Source : grosseto-prugna.

Photo : Dominique Agostini

 

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