LOUIS XII RENTRE DANS GÊNES.

Les Génois s’étaient mis, en 1499, sous la domination française.

En 1506, le peuple se souleva contre la noblesse, qui fut obligée de quitter la ville, abandonnant à la fureur de la populace ses palais, qui furent pillés et saccagés.

Philippe Ravestein, gouverneur de Gênes, au nom de Louis XII, roi de France, ayant aussi abandonné la ville, ce départ rendit le peuple et les tribuns qu’ils s‘étaient choisis, plus fiers et plus insolents.

Favorisés sous main, par le pape Jules II, comme on le reconnut dans la suite, ils élurent pour doge un teinturier, nommé Paul Novi, et abattirent la bannière de France.

Louis XII passe aussitôt les Alpes à la tête d’une armée, force les passages occupés par les rebelles, et entre dans Gênes le 28 avril 1507, l’épée nue à la main.

Il fait brûler en sa présence tous les privilèges de la ville ; et ensuite, ayant fait dresser son trône dans la grande place, sur un échafaud superbe, il fit venir les Génois au pied de l’échafaud, qui entendirent leur sentence à genoux.

Il ne les condamna qu’à une amende de cent mille écus d’or, dont une partie fut employée à la construction d'une citadelle, qu’il appela la Bride de Gênes. Ils devront entretenir à leurs frais la garnison française.

Louis XII mettrait sous sa main les places fortes des Deux Rivières, des îles de Corse et de Chio.

La monnaie qui se fabriquerait à Gênes serait frappée du coin de la France. 

Sur son armure, il porte une cotte d'armes blanche semée d'abeilles d'or, autour d'une ruche, et bordée aux entournures de la devise :

« NON VTITVR ACVLEO REX CVI PAREMVS"

« Le Roi qui nous commande n'utilise pas son aiguillon ».

Le carapaçon de son destrier porte les mêmes symboles.

Source : books.google.fr et sites.google.com et france-pittoresque.com

 
> « Le Voyage de Gênes », enluminure par Jean Bourdichon du récit de Jean Marot, parchemin, vers 1508, conservé à la BN
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