BASTIA VUE PAR GUSTAVE FLAUBERT EN 1872.

BASTIA VUE PAR GUSTAVE FLAUBERT EN 1872.

Ces lignes trahissent les sentiments d'un touriste qui a été émerveillé par les paysages de Corse, et se laisse envahir par la mélancolie du retour.

" Bastia paraît de loin étendue au bas du cap Corse, au fond du golfe; son phare brillait dans les flots, et la nuit était déjà venue quand nous entrâmes dans les rues de la ville.

Sa richesse, son commerce, ses mœurs continentales, tout la fait haïr du reste de l'île.
Il n' y a que là, en effet, que l'on trouve des cafés, des bains, un hôtel, où il y a des calèches, des gants jaunes et des bottes vernies, toutes les commodités des sociétés civilisées.

Bastiacci, disent-ils, méchants habitants de Bastia, hommes vils qui ont quitté les mœurs de leurs ancêtres, pour prendre celles de l'Italie et de la France.

A Bastia, les rues sont petites, noires, encombrées de monde;
son port est étroit, malaisé. "

Gustave Flaubert.
Photo : Collection Simon Damiani.

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